Déshydratation des boues : la solution efficace et économique des poches filtrantes
Durant l’été 2021, SEDE s’est vu confier le curage et la déshydratation de la lagune de Collonges, dans le département de l’Ain. Le chantier constituait un véritable challenge en raison de nombreuses contraintes : une surface à traiter de 10 000 m2, entourée de 3300 m3 de roseaux et un délai d’un mois, particulièrement serré à respecter.
Pour répondre à ce défi, les équipes ont choisi une solution adaptée à ce marché : les poches filtrantes.
En décidant de réaliser le chantier de la lagune de Collonges pendant l’été 2021, l’objectif du client est double :
- valoriser les boues par épandage
- réhabiliter l’espace pour en faire une zone d’accueil naturelle pour les oiseaux migrateurs.
La première étape des équipes SEDE a été de couper toute la partie végétale qui se trouvait au-dessus de l'eau. Les surnageants ont ensuite été pompés pour être envoyés en tête de la toute nouvelle station de Collonges.
Pour obtenir des boues « pompables », la lagune a été vidangée de plus de 12 000 m3 de surnageants.
Le principe des poches filtrantes
Le curage à proprement parlé peut commencer. Les boues liquides sont pompées puis passent par un trommel, c’est un tamis qui sépare les indésirables (par exemple les lingettes, abondamment utilisées pendant la pandémie) et les inertes (pierres, bouts de bois, etc.).
À la suite de ce criblage, intervient une étape cruciale, celle d’ajout de polymères dans les boues désormais propres.
La solution de polymère, diluée par l'eau, crée une floculation, processus physico-chimique au cours duquel les matières en suspension dans le liquide s'agglomèrent pour former des particules plus grosses. Les boues floculées sont alors dirigées vers les poches filtrantes pour les remplir.
Vincent Fouquet, Responsable Régional Commercial Sud Est décrit : « Longues de 50 mètres, larges de 10 mètres et hautes de deux mètres, les poches peuvent être comparées à un énorme filet. La partie aqueuse s'écoule par leurs mailles et les boues floculées s'amassent à l'intérieur. On passe ainsi d’une boue liquide contenant entre 2 et 3% de matière sèche à une boue à 30% de matière sèche. »
Au bout de 24 heures, le volume des poches filtrantes baisse et elles peuvent de nouveau être remplies. Plus les poches filtrantes restent en place, plus l’eau s’évacue. Généralement installées pour deux mois, elles peuvent rester en place jusqu’à six mois.
Pour les curer, elles sont ouvertes et raclées.
Dans le cas précis de la lagune de Collonges, 300 mètres linéaires de poches filtrantes ont été utilisés.
Les poches filtrantes, solution économique
Pour déshydrater les boues, SEDE exploite aussi bien des centrifugeuses, des presses à vis que des poches filtrantes. Pourquoi les privilégier ici ?
Sylvain Tredan, Responsable Agence Rhône Alpes Auvergne explicite : « Sur des volumes conséquents, ces dernières présentent deux avantages. D’une part, celui de faire des économies, cependant cela dépend de la taille du chantier et du devenir des boues et, d’autre part, celui de pouvoir stocker ces boues sur une durée beaucoup plus longue que les autres solutions. Une fois que les poches filtrantes sont remplies avec les boues, elles peuvent rester à demeure le temps de trouver une solution d’épandage. Mais c’est avant tout une question de place disponible durant le chantier et les mois qui suivent qui permet de sélectionner ce type de chantier.»
Des délais respectés et une boue déshydratée de qualité ont satisfait le client qui a commandé une autre prestation aux équipes de SEDE.
Depuis l’été dernier, SEDE ne cesse d’innover et de déployer de nouveaux services auprès de ses clients et a réalisé une dizaine de chantiers de ce type.
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